Les Ateliers Frappaz accueillent en résidence Barthélémy Bompard et la compagnie Kumulus, du 7 au 16 mai, pour la création Qui a tué mon père, d’après le livre d’Édouard Louis. Une sortie de résidence se tiendra, le 15 mai à 18h30, aux Ateliers Frappaz.

L’histoire politique se raconte dans les corps. Dans ceux des révolutionnaires ou dissidents coupés en deux, des femmes dont on dispose de l’intimité, de ceux réduits en esclavage. Les corps labourés par les travaux pénibles traduisent dans leur chair, leurs maladies et leurs raideurs, la façon dont ils sont exposés aux conditions de vie les plus précaires. L’absence d’attention portée au soin des corps révèle une puissance publique violente.
Le corps du père d’Édouard Louis raconte l’une de ces histoires du corps prolétaire. L’auteur, devenu écrivain et enseignant à Paris, relit le corps de son père à l’aune de l’histoire politique et sociale française. Barthélémy Bompard et la compagnie Kumulus s’emparent de ce texte pour déployer une création qui vise à montrer la violence de classe. Qui a tué mon père n’est pas une question. L’absence de point d’interrogation est un constat. C’est une accusation.

« Hollande, Valls, EL Khomri, Hirsch, Sarkozy, Macron, Chirac, Bertrand. L’histoire de ta souffrance porte un nom. L’histoire de ta vie est l’histoire de ces personnes qui se sont succédé pour te détruire. L’histoire de ton corps accuse l’histoire politique ». — Édouard Louis, Qui a tué mon père.

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En pratique
jeudi 15 mai
18h30
entrée libre et gratuite
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Équipe artistique
Avec Quentin Alberts, Richard Écalle, Pascal Ferrari, Barthélemy Bompard
Direction artistique Barthélemy Bompard
Administration, diffusion, production Vinciane Dofny, Charlotte Grange & Alexandra Vigneron

La compagnie est conventionnée avec le ministère de la Culture / D.R.A.C. Auvergne Rhône-Alpes, la Région Auvergne Rhône-Alpes et soutenue par le département de la Drôme.

©Charlotte Grange

//En écho//
Un article du n°2 des Cracheurs de feu campe le portrait de Barthélémy Bompard. L’article est signé de la plume de Nadja Pobel et il est à lire ici.